Je participe à mon bien-être au travail
Pour participer à votre bien-être au travail, informez-vous sur l’analyse des risques, votre implication dans celle-ci, vos possibilités d’actions concrètes et l’organisation de votre retour au travail après une longue période d’absence.
Votre employeur a l’obligation d’analyser les risques au sein de votre organisation.
Pour cela, différentes méthodes existent. Ce peut être un questionnaire ou une méthode participative. Les méthodes participatives vous impliquent activement dans la politique de prévention et vous permettront de partager votre expérience.
En Belgique, la méthode « Déparis » est recommandée par le Service public fédéral Emploi, Travail et Concertation sociale. Déparis signifie « Dépistage participatif des risques ». Cela consiste en une ou plusieurs réunions rassemblant huit à dix personnes, où chacun·e peut s’exprimer sur la base d’une grille reprenant plusieurs rubriques. L’objectif est d’identifier les problèmes principaux et de trouver des pistes de solutions concrètes pour y remédier.
L’analyse des risques doit être réalisée pour l’organisation de manière collective dans son ensemble (bâtiment, espaces, processus de travail), mais également pour chaque situation de travail (éducateur·rice, assistant·e social·e, accueillant·e, secrétaire, formateur·rice, aide familial·e, travailleur·euse de rue, etc.). Elle comprend trois volets :
- l'identification des dangers ;
- la définition et la détermination des risques ;
- l’évaluation des risques.
A partir de cette analyse, des mesures de prévention propres à votre organisation pourront être mises en place.
Il existe, selon le milieu professionnel, différentes méthodes Déparis.
L’association bruxelloise pour le bien-être au travail (ABBET) propose pour le secteur non marchand treize thématiques (les quatre dernières étant relatives aux risques psychosociaux) :
- locaux et zones de travail ;
- éclairage ;
- bruits et ambiances thermiques ;
- santé et accidents de travail ;
- sécurité des biens et des personnes ;
- hygiène atmosphérique ;
- positions de travail et efforts de manutention ;
- matériel informatique ;
- matériel de travail, équipements, vêtements ;
- contenu du travail (les fonctions) ;
- relations interpersonnelles ;
- organisation du travail ;
- conditions de travail.
Outre la participation à l’analyse des risques, vous pouvez être acteur·rice au quotidien de votre bien-être au travail.
Si vous éprouvez une difficulté au travail, parlez-en à vos collègues, au·à la conseiller·ère en prévention, à votre employeur ou à votre délégué·e syndical·e. Résoudre votre difficulté dépendra souvent de plusieurs personnes ou modes de fonctionnement à l’œuvre dans votre structure, qu’il est donc nécessaire d’impliquer dans la recherche de cette solution.
Vous pouvez agir sur plusieurs aspects du bien-être au travail. Voici quelques exemples.
-
La santé et les accidents de travail
- En cas d’accident de travail, soyez au courant de la procédure à suivre si vous êtes la victime. Si l’accident concerne un·e collègue, connaissez les premiers soins à prodiguer, sachez comment agir, ou au moins qui sont les secouristes de votre organisation ;
- en cas de problème d’addiction à l’alcool ou à la drogue, parlez-en à la personne de confiance qui verra comment vous soutenir dans le cadre professionnel ;
- La sécurité des biens et des personnes
- Participez aux exercices d’évacuation en cas d’incendie ;
- suivez les consignes de sécurité.
- Les positions de travail et les efforts de manutention
- Renseignez-vous quant aux bonnes postures pour travailler assis·e ou debout ;
- ayez accès au bon matériel, sachez bien le régler et l’utiliser afin d’éviter les troubles musculosquelettiques ;
- prenez la bonne posture pour des charges lourdes ou lors des déplacements de bénéficiaires.
- Les locaux et les zones de travail
- N’encombrez pas les couloirs et sorties de secours ;
- respectez les locaux communs (ex. : faites votre vaisselle, respectez l’ordre) ;
- maintenez votre espace de travail rangé. Pour le travail à domicile, conseillez le·la bénéficiaire quant à la disposition de son intérieur, avec le soutien de votre responsable et de votre conseiller·ère en prévention interne (ex. : replacement des tapis qui se chevauchent pour éviter les chutes, réparation d’une prise de courant défectueuse).
- Les bruits et l’ambiance thermique
- Faites attention au bruit et à la température ambiante, par respect des collègues.
- L’hygiène atmosphérique
- Si vous fumez : respectez vos collègues, par exemple en ne le faisant pas devant une fenêtre où ils travaillent ;
- triez vos déchets (papiers, verre, PMC, nourriture, etc.).
- Le matériel informatique
- Si vous travaillez sur écran et que vous avez mal aux yeux, consultez un·e ophtalmologue. Dans certains cas, votre employeur peut intervenir dans le coût des lunettes.
- Le matériel de travail, les équipements et les vêtements.
- Si vous avez un vêtement de travail spécifique, portez-le (ainsi que l’équipement adapté en cas de nettoyage ou d’entretien).
- L’éclairage
- Signalez si vous êtes incommodé·e par l’éclairage ambiant.
Si vous revenez au travail après une longue période d’absence (ex. : congé de maternité, maladie, accident), votre employeur doit organiser votre retour au travail. Cela signifie qu’il doit vous accueillir, vous informer des changements divers et vous accompagner dans la reprise du travail, qu’il s’agisse ou non d’une nouvelle fonction.
Lavarie d’un poste, d’une institution à l’autre, et peut aller jusqu’à un mois.
L’employeur peut déléguer la responsabilité à une personne ou un service compétent (tuteur·rice, responsable d’équipe, gestionnaire des ressources humaines, collègue qui exerce la même fonction, etc.).
S’il y a une délégation syndicale dans votre entreprise, les délégué·e·s syndicaux·ale·s peuvent également vous conseiller, seul·es ou avec d’autres acteur·rice·s.
Si vous revenez après une maladie de longue durée (plus d’un mois), votre retour au travail s’inscrira dans le cadre du trajet de réintégration.
Pour plus d’informations sur les étapes de ce trajet, cliquez ici.
Il vous faudra dans ce cas 1 :
- collaborer activement au processus ;
- signaler les situations qui ont un effet négatif sur votre santé ;
- informer votre responsable direct·e de vos absences et de vos perspectives de rétablissement ;
- vous montrer prêt·e à discuter de vos problèmes de santé et de votre retour au travail avec les acteur·rice·s concerné·e·s ;
- vous concerter avec votre supérieur·e hiérarchique à propos de votre plan de réintégration.
Ressources
Les ressources sont nombreuses, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’entreprise. Il est important de ne pas rester seul·e et d’y avoir recours en cas de besoin.
Qui ? |
Quoi ? |
Coordonnées |
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L'employeur et la ligne hiérarchique |
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Les travailleur·euse·s |
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Le service interne pour la |
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Coordonnées disponibles dans le règlement de travail |
Le·la délégué·e syndical·e |
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Coordonnées disponibles dans le règlement de travail |
La personne de confiance |
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Coordonnées disponibles dans le règlement de travail |
Qui ? |
Quoi ? |
Coordonnées |
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Le service externe pour la prévention et la protection au travail (conseiller·ère en prévention - médecine du travail) |
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Pour contacter ce service, adressez-vous à l’employeur |
Les inspecteur·rice·s de l’administration du Contrôle du bien-être au travail (Service public fédéral Emploi, Travail et Concertation sociale - service Contrôle du bien-être au travail) |
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emploi.be |
Notes & références
SPF Emploi, Travail et Concertation sociale, Retour au travail après une absence de longue durée pour raison médicale. Prévention et réintégration, mai 2018. Téléchargeable sur www.emploi.belgique.be, module Publications.