Je postule à un nouvel emploi

La recherche d’emploi constitue un ensemble d’actions déployées pour trouver un (nouvel) emploi, que l’on soit déjà sur le marché du travail ou demandeur·euse d’emploi.

Trois types de recherche peuvent être distingués :

  • la réponse à une annonce ;
  • les candidatures spontanées ;
  • les recherches en réseau.

CV, lettre de motivation, entretien d’embauche : à quoi faut-il être attentif·ive ?

Avant de postuler, voici quelques questions intéressantes à vous poser.

  • Pensez-vous aimer ce travail ?
  • Êtes-vous compétent·e ou pensez-vous pouvoir le devenir ?
  • Êtes-vous d’accord avec les valeurs de l’organisation ?
  • Êtes-vous d’accord avec les missions, les buts de l’organisation ?
  • Vous voyez-vous effectuer ce travail dans la durée (s’il s’agit d’un contrat à durée indéterminée) ?
  • Les horaires vous conviennent-ils ?
  • La durée des trajets domicile-travail vous semble-t-elle acceptable ?
  • Ce poste est-il est compatible avec votre vie privée ?

Si vous répondez « non » à plusieurs de ces questions, le poste ne vous conviendra peut-être pas. Il est important de trouver un équilibre entre vos aspirations et vos contraintes (éventuellement comme demandeur·euse d’emploi). 

Elément

Les employeurs reçoivent souvent beaucoup de candidatures, et en règle générale ils lisent d’abord le CV.

Il doit être clair, court et agréable à lire. 

L’objectif du CV est de mettre en avant les compétences acquises à travers vos formations, votre parcours professionnel (si vous en avez déjà un), ou à travers vos activités personnelles (bénévolat, mouvements de jeunesse, ateliers divers, sport, etc.). Cette opération prend du temps : si vous rédigez votre CV avec soin, le·la lecteur·rice s’en apercevra.  

Il doit être adapté selon la fonction et la situation : certaines compétences ou expériences méritent d’être davantage mises en avant.

Le CV doit comporter certaines informations :

  • nom et prénom ;
  • coordonnées (adresse postale, adresse mail et numéro de téléphone) ;
  • projet professionnel (ex. : « Éducateur·rice spécialisé·e expérimenté·e, je suis prêt·e à relever le défi de la gestion d‘une équipe dans le secteur de l’accompagnement des personnes handicapées) ;
  • expériences probantes au regard de la fonction (et leur durée) ;
  • activités sociales, formations, hobbies, loisirs, si ces éléments peuvent être utiles pour la fonction (cela peut particulièrement intéresser si vous avez peu d’expériences professionnelles).

Sachez que la photo, et la mention du statut (marié·e, célibataire, veuf·ve…) ne sont pas obligatoires. Il n'est pas non plus obligatoire, en règle générale, de préciser votre âge.

Soyez plutôt bref·ève et sélectionnez les informations pertinentes pour le poste auquel vous postulez (ex. : après plusieurs années de carrière, il n’est plus utile de préciser la date d’obtention de votre certificat d’études de base).

Quelques conseils pour un CV

  • Soyez honnête : il s’agit de mettre vos compétences en valeur. Si votre CV ne reflète pas ce que vous savez faire, l’employeur peut s’en rendre compte lors de l’entretien d’embauche (ou plus tard), et les conséquences pourraient être fâcheuses.
  • Soyez pertinent·e : l’objectif est de vous présenter et de montrer vos centres d’intérêt, s’ils ont un lien avec vos compétences (ex. : les mouvements de jeunesse car ils évoquent la débrouillardise, la solidarité).
  • Soyez concis·e : ne dépassez pas deux pages, les employeurs prennent peu de temps pour lire les CV.
  • Soyez précis·e : mentionnez les dates d’occupation, les formations suivies et/ou les titres obtenus.
  • Soyez prêt·e à apprendre : cela peut être mentionné. Mais évitez de dire que vous venez là pour apprendre : l’employeur recherche une personne qui possède déjà certaines compétences.
  • Soyez sûr·e de pouvoir expliquer chaque terme : tout ce que vous écrivez pourra être un sujet de discussion pour le·la recruteur·euse en cas d’entretien d’embauche, où vous devrez vous montrer à l’aise.
  • Trouvez la forme qui vous ressemble : CV standard ou CV créatif ? Certains sont très « visuels », avec des graphiques, des images, ou présentés sous forme numérique. Si cela vous correspond et peut être intéressant pour le poste, pourquoi ne pas essayer ? Les CV créatifs peuvent vous permettre de vous démarquer, mais pour certains postes un CV standard conviendra tout à fait (ex. : un·e comptable). Gardez à l’esprit que le contenu reste le plus important.
  • Tenez-le à jour : votre CV d’hier n’est pas le même que celui d’aujourd’hui. Au fil de votre parcours, actualisez-le et supprimez les éléments qui n’ont pas de rapport avec le poste recherché. 
  • Faites-le relire : un CV contenant des fautes est plus facilement écarté. Demandez une relecture à votre entourage (ou à un·e conseiller·ère emploi si vous êtes demandeur·euse d’emploi).
  • Soignez les pièces jointes : veillez à les nommer, avec le titre du document et votre nom (ex. : « Lettre de motivation - DUPONT Christine »). Numérotez les pages (éventuellement, mettez votre nom au bas de chacune).

Il est possible que le·la recruteur·euse utilise le « recrutement sans CV ». Il s’agit d’une méthode récente, encore peu utilisée dans le secteur non marchand. Les données personnelles du candidat sont introduites le plus tard possible dans le processus de sélection, et seront toutes rendues anonymes avant traitement. Les entretiens finaux sont menés par des personnes qui n'ont connaissance que des informations fournies à ces étapes successives. CV ou lettre de motivation ne sont pas demandés.

L’objectif de la lettre de motivation est de vous démarquer et de montrer en quoi l’employeur peut avoir un intérêt à vous rencontrer et à vous engager. Afin de susciter l’intérêt du·de la recruteur·euse pour cette lettre :

  • mettez en avant vos points forts pour le poste, et en la rédigeant, demandez-vous par exemple :

    « Qu’est-ce qui fera penser au·à la recruteur·euse que je suis la bonne personne pour ce poste ? »,

    « Pourquoi me choisir plutôt qu’une autre personne ? ».

    Cela vous permettra de trouver les bons arguments à exposer dans ce document, et vous préparera déjà à l’entretien d’embauche ;
  • adaptez-la : chaque organisation est différente et vos motivations pour y travailler aussi. Votre lettre doit donc être adaptée à chaque emploi postulé ;
  • utilisez une version dactylographiée, sauf si une version manuscrite est expressément demandée.

    Pour un envoi postal, il est d’usage de la signer à la main.

    Par mail, incluez bien sûr cette lettre de motivation à votre envoi.

    Si vous n’avez pas d’ordinateur ou d’imprimante, les agences régionales pour l’emploi (Actiris, le Forem), les Agences locales pour l’emploi (ALE) ou les Missions locales en mettent à disposition. Pensez aussi aux bibliothèques communales.

Conseils :

  • faites des phrases courtes, le message sera plus clair (une page maximum, idéalement) ;
  • faites-la relire : une lettre de motivation contenant des fautes est plus facilement écartée. 

Vous avez besoin d’aide ? Pensez aux Ateliers de recherche active d’emploi (Arae), aux Missions régionales (en Wallonie) et Missions locales (à Bruxelles), à diverses associations (ex. : Infor Jeunes), aux Organismes d’insertion socioprofessionnelle (OISP), à votre administration communale ou au CPAS. Attention : pour la plupart de ces services, une inscription a minima comme demandeur·euse d’emploi libre est requise.

Lettre de motivation : par quoi commencer ? 

Se lancer dans la rédaction d’une lettre de motivation n’est pas chose aisée. Pour vous guider dans la structure, vous pouvez utiliser la méthode en trois paragraphes du « Vous, Je, Nous » :

  • premier paragraphe : « Vous ». Exposez pourquoi cette organisation vous intéresse, pourquoi vous voulez postuler là ;
  • deuxième paragraphe : « Je ». Expliquez ce que vous pouvez proposer à l’organisation, les compétences que vous avez à lui offrir ;
  • troisième paragraphe : « Nous ». Il s’agit ici de dire « ce que nous pouvons faire ensemble ». Proposez une rencontre pour discuter de votre parcours ou du poste.

Si dans une annonce le diplôme demandé ne correspond pas au vôtre, il existe plusieurs cas de figure.

  • La réglementation exige parfois une qualification particulière pour une fonction (ex. : éducateur·rice, infirmier·ère), et il sera donc indispensable d’avoir le diplôme pour l’exercer. Par ailleurs, pour être subventionnée ou accréditée, la structure a parfois l’obligation d’engager des travailleur·euse·s ayant un certain type de diplôme : si vous ne le possédez pas, il est conseillé de ne pas postuler ;
  • Si vous avez un diplôme inférieur à ce qui est demandé, vous pouvez parfois postuler tout de même. N’hésitez pas alors à mettre en valeur vos spécialisations et compétences acquises grâce à votre pratique ou vos formations. Demandez-vous par exemple : « Quelles compétences ai-je pour effectuer le travail décrit dans l’offre d’emploi ? » ;
  • Si vous avez un diplôme supérieur à ce qui est demandé, sachez que l’employeur n’est pas tenu de vous rémunérer au barème correspondant à celui-ci, mais il peut se baser sur celui du diplôme demandé pour le poste. S’il s’agit d’un contrat de type ACS ou APE, il sera plus difficile pour l’employeur de vous engager, car l’exigence de correspondance du niveau de diplôme est fixée par Actiris ou le Forem.